Presque Negotin, Serbie
Hier soir nous avons pris congé d’André et de Dominique « La Raleuse ». Cela faisait 3 semaines que nous partagions la chaleur, la poussière, la soif et les bons moments. Ils repartent vers le train pour rentrer en France. Nous continuons vers la Mer Noire. Merci à vous deux pour les partages. Dominique tu nous manques déjà.
Nous devons adapter notre stratégie par rapport à la chaleur, aujourd’hui 43°C au compteur à l’ombre. Debout 4h30, départ 5h30 et à 8h30 il fait déjà 33°C.
A 11h. bière limonade pour moi, cidre de poire pour Rosy. 2° d’alcool pour moi, 5° pour Rosy. Elle se sent un peu joyeuse pour les kilomètres suivants.
On hésite entre prendre un avion pour le pôle nord et acheter un camion frigorifique pour voyager.
Ce soir nous nous sommes retrouvé 3 couples de cyclistes dans le « bed and bike » a élaborer des plans plus au moins foireux pour avoir du frais. La meilleure solution proposée est le frigo à roulettes. Je vous tiendrai au courant si on en trouve un.
Demain nous basculons sur la Bulgarie.
Lundi 9 juillet 2012.
Après le franc suisse, l’euro, le florin hongrois, le dinar serbe, voilà le lew bulgare.
Nous pensions boire un dernier petit café en Serbie histoire d’écouler le peu d’argent qu’il nous reste. Mais ce matin nous sommes trop tôt. Tout est fermé.
Alors bye bye Serbie, merci pour ton accueil et le sourire de ton peuple.
Bonjour Bulgarie, heureusement que la douanière a deux oreilles sinon elle aurait le sourire tout le tour de la tête. Elle propose un tampon dans notre passeport comme souvenir. Il est vrai qu’avec l’Europe, nous n’avons pas besoin de tampon.
Je tape ces quelques mots assis à l’ombre au bord du fleuve. Nous attendons que la température baisse un peu pour repartir. Une péniche descend lentement vers la mer. Les hirondelles rasent la surface de l’eau à la recherche d’insectes. Des sternes font le va-et-vient en plongeant pour pêcher. Quelques guêpiers d’Europe, reconnaissables à leurs superbes couleurs et à leur chant caractéristique donnent le tournis à Rosy et ses jumelles. Elle est pas belle la vie ?
Mardi 10 juillet 2012.
Qui se ressemblent, s’assemblent. Que font 2 couples de cyclistes en route pour la mer Noire, ils roulent ensemble. Nous avons rencontré Cornelia et Vinko de Davos. Ils vont comme nous vers l’est. Comme notre kilométrage journalier (env. 80km) est sensiblement le même, nous décidons de faire un bout de route ensemble.
Pour eux, ce soir sera leur premier camping « sauvage ». Nous dénichons un endroit à l’abri des regards. Trop de soleil pour le moment, alors retour à l’ombre pour souper, nous monterons les tentes plus tard. Superbe coucher de soleil pour finir la journée.
Et oui, elle est bien belle la vie.
Mercredi 11 juillet 2012.
Nous roulons quelques dizaines de kilomètres à la fraiche avant de prendre un ferry pour traverser sur la Roumanie. Tchao Bulgarie, nous revendrons chez toi un peu plus tard.
Nous n’aurons pas droit au tampon. Je ne comprends pas ce que le douanier me raconte. Peut-être qu’avec la chaleur, toute l’encre a sécher. Ou alors ils n’avaient plus de bière et ils l’ont bu. C’est peut-être ça le « mystère roumain ».
Ce soir nous trouvons notre bonheur pour camper, dans un village, sur un petit coin d’herbe, tranquille, derrière une maison. Tranquille qu’il a dit. C’était sans compter sur les dizaines de chiens du bled qui devait avoir une conférence débat sur un sujet que je n’ai malheureusement pas saisi. Les débats n’ont cessé que lorsque les tout aussi nombreux coqs du coin ont pris le relais. Résultat, c’est avec une forme d’enfer, une tronche à faire des bulles carrées que nous retrouvons la douceur de nos selles respectives.
Quelques kilomètres plus loin nos amis nous attendent juste à l’entrée d’un village. Bizarre, il n’y a pas de bistro pour le petit café traditionnel. Ont-ils un problème ?
Non, ils ont simplement dégoté 100m à droite, un hôtel avec, ho bonheur, et oui, une … , une PISCINE.
La journée de vélo sera bien courte. Pas besoin de long débat, à droite toutes. Journée récupération. Nous nous rendons compte que nous avons roulé tous les jours depuis Vienne. Ils sont fous ces romains, comme dirait l’autre.
Je tape donc ces quelques mots, au bord du bassin. Rosy récupère sur une chaise longue après une trempette tout aussi longue.
Allez je vous laisse, comme j’ai mon fond, je vais aussi allez mouiller le canard.
Allez, vous qui travailler, faites pas la gueule, un jour viendra, où vous vivrez vous aussi vos rêves.
A+
Bises à tous.
Ps. Je chargerai des photos depuis le bord de la prochaine piscine. Alors patience.