Cantwell, le 28 mai 2017.
Joséphine avait sa cabane au Canada, Alicia a sa cabane en Alaska.
C’est sous un petit temps que nous reprenons la route vers la Denali Highway.
Juste un petit coucou à Alicia et son homme Ron rencontré l’autre jour à la station d’essence.
Elle écrit, lui peint, des tableaux, pas la girafe.
Un petit thé … un petit diner … « vous n’allez pas partir maintenant, la journée est trop avancée, vous pouvez passer la nuit dans la cabane de mon frère, et demain pancake au petit déjeuner. »
Ce matin, le temps n’a pas son habit du dimanche. Et lundi ne s’annonce pas meilleur.
Alicia : « Nous partons quelques jours à Anchorage. Profitez de la maison et partez quand le temps sera meilleur. »
Et voilà comment, nous sommes les gardiens de la cabane en Alaska.
Une belle rencontre, de beaux échanges, un petit d’un coin de paradis sur terre.
Merci Alicia, merci Ron pour ces bons moments.
Rosy et Phil

Cantwell, le 23 mai 2017.
Depuis Cantwell, nous avons roulé jusqu’à l’entrée de Denali Park.
Ce n’est pas simple de s’y balader à vélo. Des règles et des interdictions, en veux-tu en voilà.
Règle N°1
Pour y être plusieurs jours, il faut un permis. Pour avoir un permis, il faut visionner une vidéo expliquant les comportements à avoir en présence de la faune, spécialement les ours. A la fin de la projection, tu n’as qu’une envie, c’est de rentrer à la maison en courant.
Règle N° 2
Réserver ta place dans un des campings du parc. La route de celui-ci faisant 150km de long, les campings étant répartis le long de ces 150km, il très difficile de planifier où et quand réserver.
Règle N°3
Tu peux faire du sauvage, mais alors il faut être à au moins ½ mile (800m) de la route sur laquelle circulent les bus des toutouts (touristes) et être invisible de la même route. Et en plus, tu dois prévoir plus au moins où tu vas te poser, pour ne pas surcharger la zone.
J’ai comme l’impression que celui qui a pondu ces règles, n’a jamais posé son cul sur autre chose qu’un vélo d’appartement.
Avec toutes ces contraintes contraires à notre philosophie du voyage, nous décidons de quand même charger nos fières destriers sur un bus et de profiter de celui-ci jusqu’au km85, terminal. Sur le trajet, nous avons la chance de voir entre autre, 6 nounours. De loin, bien à l’abri du bus, nous pas les ours.
Au terminus, nous chargeons nos sacoches, et c’est avec un drôle de sentiment que nous nous enfonçons un peu plus dans le parc.
Nous constatons rapidement que cela ne va pas être de la tarte pour trouver un coin pour se poser. Ce n’est pas plat, ou alors c’est plein d’aulnes de chaque cotés de la route. Et puis il faut une bonne visibilité pour au cas où Tedi viendrait nous faire un petit coucou.
Nous optons pour un promontoire surplombant la route. Superbe vue, mais pas dans la zone enregistrée la veille au « centre de contrôle » , comme me fera remarquer dans la soirée, le ranger qui « contrôle » si nous sommes en règle avec le permis. Sympa, le gars, il ne nous a pas fait déménager.
Après une nuit plutôt fraiche, il a neigé et grêlé, nous nous poussons au cul pour reprendre le chemin du retour par un vent de face à décorner les bœufs.
Nous avons la chance d’observer, caribous, perdrix des neiges, élans (orignaux pour Pat) un loup se baladant sur la route, créant un petit embouteillage, et bien sûr encore des ours, en pleine nature, comme nous, mais bon, ils n’étaient pas tout près, ouf.
Nous sortirons finalement du parc, en profitons d’un bus de toutous et reprendrons la route du sud jusqu’à Cantwell ou douches et lessive nous accueillent chaleureusement.
Au programme, un jour de congé vélo, ravitaillement, et si la météo le permet en route pour la Denali Highway, plus de 350km avant de retrouver un semblant de civilisation.
Bises à tous
Rosy et Phil

Cantwell, le 17 mai 2017.
Cette fois en route pour les grands espaces. Première nuit encore « civilisée » à Trapper Creek, puis rien pendant 5 jours. De la forêt à perte de vue, des montées suivies de descentes, haha vous avez deviné juste. Les nuits sont fraiches et il nous est difficile de s’extraire de nos duvets pour mettre en route la mécanique. Pas vu d’ours pour le moment. Quelques élans, dont un mâle bien que pas tout près, nous a fait forte impression, c’est le moins que l’on peut dire.
Pour changer, Cantwell, douches et lessive. C’est fou ce que ces petits conforts de la maison prennent autant de valeur après 6 jours de sauvage.
Nous arrivons gentiment à la limite des arbres. Bien que nous n’allons pas très vite les paysages changent constamment. Bientôt la toundra.
La suite, le Park du Denali, et après on décidera en fonction de l’ouverture de la Denali High Way. Fairbanks ou Paxson.
Bises
Phil et Rosy

Talkeetna, le 10 mai 2017.
Noël au mois de mai.
Talkeetna synonyme de grande lessive.
Douche chaude et lavage de linge.
Synonyme de p’tite folie.
Maman les p’tits bateaux ont-ils des ailes ?
Mais non mon p’tit Jeannot c’est les avions.
Alors pourquoi pas un p’tit tour en avion ?
Direction le Dénali, avec cerise sur le gâteau une dépose sur le glacier.
Nous avons fait explosé le budget. Mais bon, une telle occasion, fallait pas la louper.
Kdo de Noël, kdo d’anniversaire, kdo de la St. Valentin et kdo de la St. Glinglin.
Nous allons bouffer de l’herbe et sucer des cailloux pour les 10 prochains jours.
Avec ça, on va faire des économies de PQ.
Bises
Phil

Bises à Réjine, de la part du poèt.

Talkeetna, le 9 mai 2017.
Voilà une dizaine de jours que nous avons pris la route vers le Nord. La sortie des grandes villes est toujours aussi merdique. Surtout ici où les zones « villas » sont énormes.  Après une bonne journée dans les pattes, nous devons demander si on peut se poser sur le gazon de quelqu’un. Pas de bol, le gars n’habite pas le coin. Par contre Nathan nous propose sa pelouse. Encore une rencontre sympathique, avec petit déjeuner à la clé.
Il en sera de même avec Ben, Nicole et Kaya. Le plus dur avec toutes ces belles rencontres c’est de se quitter le matin en sachant qu’il y ai peu de chance que l’on se revoie.
Ce soir nous dormons dans une cabane alaskaène. Le Warmshower ici, c’est comme la stéréo. Une fois à Anchorage, chez Grenchen et John, avec au menu saumon sauvage, et une seconde fois ici à Talkeetna dans leur petite cabane aux milieux des bois. Rosy va bien dormir, à l’abri des ours.
Bises
Phil
Ps. Pour ceuces que la température intéresse, nous avons jusqu’à 15°C au soleil. Si le vent s’y met, il faut mettre la veste.

Si vous passez par Evolène et vous ne savez pas où crécher,
voilà un p'tit coin sympa.
La Péniche, chez Catherine et Marius.

Et voilà, après une trentaine d'heures de voyage nous sommes enfin arrivé à Anchorage. 2 heures du matin, il pleut. Après avoir remonté nos destriers nous prenons quelques heures de sommeil autrement que complètement tordus dans un siège d'avion.
Vendredi et samedi seront consacrés à compléter notre équipement, des filets anti-ours et des boîtes anti-moustiques, ou est-ce contraire ? La ville est une de ces villes sans âme, des avenues sans fin, quelques grands blocs, et un petit squares au centre qui vue la saison est vide de monde. Les touristes n'ont pas encore migrés. Les gents sont super sympas. On nous demande où l'on va chargés comme nous sommes.
Au sud, pour trouver un peu plus de chaleur.
Lundi après une dizaine de km, nous affrontons un terrible vent de face. En pleine concertation sur le bien-fondé de continuer ou de faire demi-tour, Jim nous propose de nous pousser un bout avec sa camionnette. "Une grosse tempête nous arrive dessus." qu'il nous dit. Si tu le dit Goffy. En voiture Simone.
Une centaine de km, à travers le vent, l'orage, la neige et un tout petit peu de soleil. Merci Jim. Nous faisons du 4 saisons à l'heure.
Nous reprenons la route à Moose pass pour rejoindre Seward sous la neige. Nous sommes accueilli par Linda, une voyageuse à vélo un peu dingue. Elle vient de faire 2 mois dans le désert égyptien, toute seule.
Il fait froid, la neige se dispute avec la pluie. Quelle idée de venir au sud chercher le soleil. L'Alaska ce n'est pas l'Europe. Enfin, il parait que ce n'est pas beaucoup mieux en Suisse.
Bises
Phil et Rosy

Ps. Retrouvez-nous sur Face de bouquet de fleurs sous:
"Phil Comte"