El Calafate, le 25 décembre 2019
Hohoho, c’est Noël, jour de repos pour nous. Nous avons quitté Punta Arenas le 13 sous le soleil et du vent, mais rien de très méchant. « Il suffit de demander » comme dit ma Belle.
Demander oui, mais pas toujours entendu. Le 15, belle bombée, 70km, notre plus grosse journée jusqu’ici. Il faut dire que les coins où poser les tentes à l’abri du vent ne sont pas légion. Le 16, après une dizaine de km, stop, pouce, 2 minutes, une camionnette passe sans s’arrêter, on attend la seconde voiture, le gars de la camionnette a fait demi-tour et va nous pousser jusqu’à Puerto Natales, merci Pedro. Il suffisait de demander.
Le 17 nous retrouve sur la route, mais sous la pluie. Heureusement que nous sommes bien équipés. Avec les ponchos, on est en mode « poussin », direction le parc des Torres del Paine. Celles-ci jouent à cache-cache avec les nuages. Pas grave l’ambiance remplit notre écuelle de « fun ». La météo est typique du coin, les 4 saisons dans la journée. Je ne savais pas que Vivaldi avait séjourné par ici, lorsqu’il a composé son œuvre.
Le 19 est un jour à marquer d’une pierre blanche. Superbe journée à travers le parc. Gentil le vent, les grimpettes un peu moins. On se retrouve assez souvent à devoir pousser Parci et Parla (nos vélos), pour ne pas s’exploser les genoux. « Pas grave, cela va moins vite, plus de temps pour les paysages » me dit Isabelle, elle a tout compris.
Le soir, on se fait éjecter du coin où l’on voulait passer la nuit. Dommage la vue était belle. Mais bon, on ne va pas en faire un fromage. Il suffit de demander, on va bien trouver, c’est encore tôt, il fait jour jusqu’à 22 heures. Finalement nous jetons notre dévolu sur une petite cuvette à une cinquantaine de mètres de la route, cachés des voitures, avec une magnifique vue sur les Torres. Au moment de mon dernier besoin avant de me coucher, j’entend des miaulements, et là, à une quinzaine de mètres, un puma, qui s’en retourne vers ses petits en les appelant. De quoi se pisser sur les souliers.
« Séquence émotions » comme dirait Nicolas Hulot. En fait, c’est « une » puma, avec ses 2 petits, déjà pas mal grands. Par deux fois, on les repère à l’horizon, feulant en regardant dans notre direction. Nous prenons conscience, avec une certaine anxiété, que la mère se rapproche pour voir si il y a assez à croquer sur les deux créatures que nous sommes.
Nous lui faisons renoncer à faire joujou avec nous en tapant sur les casseroles.
Soirée de premières, première fois que nous voyons des pumas en peine nature et première fois que nous allons dormir avec une casserole comme oreiller. Pas au bout de nos émotions …
Extrait du journal d’Isabelle.
« Juste avant 6h du matin, je suis réveillée par un bruit pas possible. Un troupeau de vaches en mouvement. Marquée à vie, comme tous les enfants de ma génération, par la scène des gnous dans le Roi Lion, je réveille mon père avec inquiétude, en m’imaginant déjà un remake à la chilienne. Ni une, ni deux, il est hors de la tente et me rassure, et se rassure aussi, les vaches, plusieurs centaines sont déjà passées, bien que tout près elles ne viennent pas notre direction.
Le 24, nous arrivons enfin à El Calafate, après quelques jours toujours avec du vent, de dos, de face, de côté, on ne choisi pas. Il te pousse hors de la route, te fais faire du 40km/h sans pédaler, ou du 4 en pédalant comme un malade (1ère vitesse)
Quelques jours de repos pour se refaire une santé, et prendre un bus pour notre prochaine étape El Chalten. Papa Noël est passé et a glissé dans nos chaussettes nauséabondes 2 billets simple course. Merci Papa Noël.
Bises à tous
Isabelle et Philippe.
Hohoho, c’est Noël, jour de repos pour nous. Nous avons quitté Punta Arenas le 13 sous le soleil et du vent, mais rien de très méchant. « Il suffit de demander » comme dit ma Belle.
Demander oui, mais pas toujours entendu. Le 15, belle bombée, 70km, notre plus grosse journée jusqu’ici. Il faut dire que les coins où poser les tentes à l’abri du vent ne sont pas légion. Le 16, après une dizaine de km, stop, pouce, 2 minutes, une camionnette passe sans s’arrêter, on attend la seconde voiture, le gars de la camionnette a fait demi-tour et va nous pousser jusqu’à Puerto Natales, merci Pedro. Il suffisait de demander.
Le 17 nous retrouve sur la route, mais sous la pluie. Heureusement que nous sommes bien équipés. Avec les ponchos, on est en mode « poussin », direction le parc des Torres del Paine. Celles-ci jouent à cache-cache avec les nuages. Pas grave l’ambiance remplit notre écuelle de « fun ». La météo est typique du coin, les 4 saisons dans la journée. Je ne savais pas que Vivaldi avait séjourné par ici, lorsqu’il a composé son œuvre.
Le 19 est un jour à marquer d’une pierre blanche. Superbe journée à travers le parc. Gentil le vent, les grimpettes un peu moins. On se retrouve assez souvent à devoir pousser Parci et Parla (nos vélos), pour ne pas s’exploser les genoux. « Pas grave, cela va moins vite, plus de temps pour les paysages » me dit Isabelle, elle a tout compris.
Le soir, on se fait éjecter du coin où l’on voulait passer la nuit. Dommage la vue était belle. Mais bon, on ne va pas en faire un fromage. Il suffit de demander, on va bien trouver, c’est encore tôt, il fait jour jusqu’à 22 heures. Finalement nous jetons notre dévolu sur une petite cuvette à une cinquantaine de mètres de la route, cachés des voitures, avec une magnifique vue sur les Torres. Au moment de mon dernier besoin avant de me coucher, j’entend des miaulements, et là, à une quinzaine de mètres, un puma, qui s’en retourne vers ses petits en les appelant. De quoi se pisser sur les souliers.
« Séquence émotions » comme dirait Nicolas Hulot. En fait, c’est « une » puma, avec ses 2 petits, déjà pas mal grands. Par deux fois, on les repère à l’horizon, feulant en regardant dans notre direction. Nous prenons conscience, avec une certaine anxiété, que la mère se rapproche pour voir si il y a assez à croquer sur les deux créatures que nous sommes.
Nous lui faisons renoncer à faire joujou avec nous en tapant sur les casseroles.
Soirée de premières, première fois que nous voyons des pumas en peine nature et première fois que nous allons dormir avec une casserole comme oreiller. Pas au bout de nos émotions …
Extrait du journal d’Isabelle.
« Juste avant 6h du matin, je suis réveillée par un bruit pas possible. Un troupeau de vaches en mouvement. Marquée à vie, comme tous les enfants de ma génération, par la scène des gnous dans le Roi Lion, je réveille mon père avec inquiétude, en m’imaginant déjà un remake à la chilienne. Ni une, ni deux, il est hors de la tente et me rassure, et se rassure aussi, les vaches, plusieurs centaines sont déjà passées, bien que tout près elles ne viennent pas notre direction.
Le 24, nous arrivons enfin à El Calafate, après quelques jours toujours avec du vent, de dos, de face, de côté, on ne choisi pas. Il te pousse hors de la route, te fais faire du 40km/h sans pédaler, ou du 4 en pédalant comme un malade (1ère vitesse)
Quelques jours de repos pour se refaire une santé, et prendre un bus pour notre prochaine étape El Chalten. Papa Noël est passé et a glissé dans nos chaussettes nauséabondes 2 billets simple course. Merci Papa Noël.
Bises à tous
Isabelle et Philippe.