Nous prenons congé de Juan, sur la chanson de « Gracias a la vida » par la grande Mercedes Sosa. Pour Rosy et moi cette chanson est tout un symbole. C’est le début de notre Aventure Personnelle.
Après une quarantaine de kilomètres sous la chaleur (+42°C), nous montons la tente dans un arrêt de bus. Nous sommes nases. Nous avons pris trop de nourriture. Nous n’avons même pas envie de manger. La nuit sera rythmée par le passage des véhicules. Bref une nuit de merde.
Samedi, 27. Qu’est ce que l’on fout dans cette galère. Les vélos sont aussi lourds que des motos, mais n’ont que nous comme moteur. Il fait toujours aussi chaud. La route monte, monte, monte. Nous décidons de nous faire plaisir et finirons les derniers 20km de montée en bus. Il n’est pas nécessaire de souffrir pour avoir du plaisir.
Nous débarquons à la « PiedraMolino », altitude 3300m. Le vent nous accueille les bras grands ouverts. Vite on met les couches, les sacoches sur les vélos, et on plonge sur l’autre versant. Ce soir nous camperons près de maisons en construction à l’abris du vent. Nous serons sortis de nos rêves par la gardienne des lieux vers les 23 heures. « Aqui es una propriedad privada. » On s’en serait douté, que c’est un truc privé. Un truc pareil, dans un coin pareil … Heureusement, elle nous permet de rester jusqu’à 7 heures demain matin.
Dimanche 27 novembre, debout à 6 heures. On emballe et on dégage. Nous partons sous un ciel nuageux et devons sortir la veste et les gants. Quelle contraste avec hier. Nous passons par la Recta Tintin. Le vent est tombé. Nous faisons de nombreux arrêts pour nous remplir les mirettes. Nous traversons de splendides paysages et rejoignons Cachi par la magnifique vallée de Calchaqui.
Nous retrouvons« El nevado de Cachi », l’hôtel que nous avions déjà visité il y 5 ans. Nous resterons là 2 ou 3 jours, avant de partir vers la Poma sur la route 40. Puis ce sera l’Abra d’Acay pour rejoindre San Antonio de los Cobres.
Nous faisons de Belles rencontres. Les gens sont sympas, ont le cœur sous la main. Le fait de voyager à vélo ouvre les échanges. Nous prenons notre pied.