Rosyphil.com… Rosy ???phil.com … ????phil.com
C’est bizarre, Parci et Parla, nos montures sont du voyage.
Cette fois Rosy ne l’est pas. Elle a décidé de profiter un maximum de notre nid à Evolène.
De retrouver sa sœur, son frère, ses amis, de faire du yoga et de tricoter et pourquoi pas bosser un peu ....
Voilà pourquoi je suis en train de remonter les vélos avec l’aide de Isabelle, ma cadette.
Après 32 heures de voyage, maison-maison, 4 heures de décalage horaire, va falloir faire attention à ne pas monter la roue avant à l’arrière et de ne pas oublier de monter la selle.
Y paraît que le régime sans selle fait mal au "derge".
Samedi, 30 novembre ...
Encore quelques achats de nourriture, la photo devant le mythique panneau du fin du monde et en route direction le nord. Et cerise sur le gâteau, un vent à décorner des bœufs, oui mais dans le dos, la totale. Premier bivouac à une trentaine de kilomètre de Ushuaia.
Fait pas chaud, 7°C, un peu de crachin, c’est bien, cela pourrait être de la neige.
Rio Grande, 5 décembre 2019 ...
5 jours que nous sommes en route. Nous trouvons gentiment nos marques. Le point stratégique sera la définition de « la grasse matinée ». 7h00 pour Phil et 10h00 pour Isabelle.
Extrait du journal d’Isabelle.
« Même en se levant tôt, 6h30, la marmotte en moi est en souffrance, le vent était plus matinal que nous. »
Nous avons fait connaissance avec Eole Platagonien. 2 jours de vent dans la tronche avec des rafales de plus de 90km heure, ça décoiffe. Nous sommes arrivé hier à Rio Grande après 42km de bagarre complètement HS. Etait-ce une bonne idée de commencer par Sud? That’s the question ?
Nous prenons un jour de repos, pour faire un peu de lessive et pour finaliser un opérateur téléphonique, les fournisseurs suisses coûtent la peau des fesses et on en a besoin pour pédaler (les fesses pas l’opérateur).
Lundi 9 décembre ...
Aujourd’hui nous avons battu le record de moyenne. 6 heures pour 20 km, à plat les kilomètres. Eole, Eole, Eole merci. Heureusement nous trouvons des refuges spécialement pour nous les cyclistes un peu barges.
Mardi 10 décembre ...
Ce matin, il nous semble que le vent est moins fort, est-ce une impression, ou est-ce nous qui sommes plus fort ? Non, me dit Isabelle, ça descend …
Après une vingtaine de km, nous sommes accueillis par Irene de la estancia Draga. Ce sera notre boulboul* du jour, café, pâtisserie au milieu de nulle part. L’accueil des gens m’émerveillera toujours.
C’est la saison de la tonte des moutons. Nous en profitons pour voir le travail de ces hommes. Environs un dollar par bête, un travail de forçat.
Comme nous avons assez de ravitaillement nous faisons durer le plaisir en s’offrant un bivouac avec vue sur la mer à une trentaine de km de Porvenir, notre prochaine rendez-vous avec la civilisation.
Extrait du journal d’Isabelle, "ravitaillement"
« Papa rigole en disant que j’ai peur de mourir de faim. Il est terrible, pour lui, crackers, céréales et Nesquik, suffiraient. Une chose est sûre, les courses c’est moi qui vais m’en occuper. »
Porvenir, Mercredi, 11 décembre ...
Quelques heures de route sous le soleil, et … sans vent, pour rejoindre ce port où nous prenons le ferry pour Punta Arenas, synonyme de petit hôtel, GRANDE DOUCHE, non moins GRANDE LESSIVE, deux jours de repos, avant de poursuivre vers le Nord.
Content d’avoir passé ces quelques 230km de traversée exposée aux vents d’ouest. A vrai dire, j’étais un peu inquiet , ne sachant pas à quelle sauce non allions être mangés.
Punta Arenas, le 12 décembre.
Nous y sommes, après une traversée de 2 heures en ferry bien secoué par le vent. Avons trouvé une pension sympa. Dieu que la douche était bonne. Isabelle se réconcilie avec la Grasse Matinée pendant que je vous livre ces dernières nouvelles. Journée « logistique », « gastronomique sans riz ni pâtes » et journée touriste.
Quelques photos en vrac.
Bises à tous
Isabelle et Philippe.
Boulboul = boulangerie.