Jeudi 30 décembre
Un petit tour sur le net, pour vous passer quelques images. Nous sommes dans la saison des pluies. Orages tous les soirs.
Depuis le 23 décembre, nous avons droit à de la musique, des cortèges et de la dance dans tous les villages traversés.
Demain et les jours suivants, notre dernier tronçon avant la Bolivie. Encore tous nos voeux et gros bisous à toutes et à tous.
A l'année prochaine ...
Rosy et Phil

Lundi 27 décembre.

Purmamarca, ses collines aux 7 couleurs, sa place principale avec ses vendeurs d’artisanat, son petit bistrot et ses glaces exquises.

Purmamarca, pour nous l’occasion de passer Noël pas tout seul dans notre coin perdu sur une route de terre au milieu de nulle part.

Purmamarca, l’occasion pour nous de recharger nos batteries.Le passage à 4200m, dans le vent, le brouillard et la pluie de l’autre jour a laissé des traces sur nos organismes.

Purmamarca, la rencontre avec Gosia et Andi Woynarowska, qui font le tour du monde à moto.

Purmamarca, le temps de vous souhaiter nos meilleurs vœux pour ces fêtes de fin d’année et que 2011, vous permette de réaliser vos rêves les plus fous, comme nous sommes en train de réaliser le nôtre.

Demain, les bécanes reprennent du service, direction Humahuaca, Abra Pampa puis la Bolivie.

Grosses bises à tous, profitez bien de la neige comme nous profitons du soleil.

Rosy et Phil

Lundi 20 décembre.
4 heures 30, je me réveille en respirant par le nez, je n’ai pas toussé de la nuit. On dirait que ma crève s’est envolée avec la tempête de hier soir. Chouette, on repart à vélo.

8 heures, on prépare les sacoches et on déjeûne. Le temps de prendre congé de Lucia, la tenancière de l’hôtel, qui nous a choyés, avec jus d’orange frais, pain fait maison, omelettes baaaveuses à souhaits, et cataplasmes d’oignons pour moi.

Rosy trouve que ce n’est pas bien raisonnable de partir en vélo dans mon état. Moi non plus, mais je ne le lui montre pas. Comme disait Mr. Vent, « Cela pête ou cela passe ! » Heureusement que les 3 premiers kilomètres sont en faux-plat descendant et que, au pire des cas, il nous reste quelques « demi-tours » quelque part au fond des sacoches.

La première montée me montre qu’elle avait raison hi !hi !hi ! Heureusement qu’elle n’a pas trouvé la bonne carburation dès le départ, cela me permet de monter hyper-molo. Au sommet de la première bosse je me refais une santé et réalise avec bonheur que cela a « passé ».

Au tour de Rosy de nous faire une variante. En se levant brusquement, elle me dit : « J’me sens pas bien… ». Je reste près d’elle pour qu’elle puisse s’appuyer sur mon épaule. Et tout d’un coup elle bascule en arrière, comme une quille et essaie de casser du caillou avec la tête. Petit moment d’absence totale. Dans un premier temps, elle ne me reconnait pas, elle me raconte une histoire de fleurs dans une église. Puis elle se rappelle où l’on est, où l’on va, d’où l’on vient. Je ne lui demande pas mon âge, j’ai peur d’être déçu …ha !ha !ha ! Quelle pétoche nous avons eue.

A part une monstre bosse derrière le crémol, pas d’autres dégâts. C’est vrai qu’elles ont la tête dure ces Hérensardes. Plus de peur que de mal. Chute de pression …. Nous repartons pour une superbe journée en direction du Salar Grande.

En fin d’après-midi, nous demandons la permission de monter notre tente contre le mur d’un enclos d’une ferme perdue au milieu de nulle part. La famille Chavez nous propose de monter notre tente dans la maison de leur frère. Elle est en construction et pas encore habitée. Nous y serons à l’abri du vent et des orages qui menacent. Les enfants n’ont jamais vu de tente de camping, alors dans une maison …

Mardi 21 décembre
Nous continuons sur la route 52 en direction de Purmamarca. Nous plantons la tente vers les 4 heures. On se réserve le col et sa superbe descente pour demain. Nous sommes rejoint par Sergio, une Argentin, qui comme nous se balade en sacoches. Comme il y a beaucoup de vent et qu’il n’a pas très confiance en sa tente, il vient se placer tout près de la notre, sous le vent. Sage décision en voyant l’état de ces arceaux au petit matin. Le monde est petit, il vient de Esperanza et connait les amis de Rosy qu’elle à rencontré lors de son voyage en solitaire en 1995.

Mercredi 22 décembre.
Il nous reste une dizaine de kilomètres jusqu’au col. La météo n’est pas au top. C’est le premier jour sans lunettes à soleil. Nous basculons au sommet dans le vent, la pluie, le brouillard et le froid. Rosy ne veut même pas s’arrêter pour la photo du sommet à environ 4200m. Dans la descente nous devons mettre en service la sacoche « habits d’hiver ». C’est équipés comme des bonhommes michelins que nous négocions les premiers virages de cette fabuleuse descente. La pluie a charrié des paquets de terre sur la route. Nous croisons les camions qui montent péniblement dans le brouillard. Une atmosphère un peu rude pour Rosy et moi. Heureusement que nous connaissons cette route par beau temps. Vers 3000m. nous sortons des nuages et pouvons enfin apprécier les magnifiques paysages.
L’arrivée sur Purmamarca nous rempli les yeux de belles images, on a envie de faire des photos tous les 10 mètres. Les narines sont chatouillées par toutes les senteurs de la plaine, nous sommes à 2200m. Cela fait maintenant 3 semaines que nous nous baladions à plus de 3000/3500m d’altitude où les odeurs sont beaucoup plus minérales.
Comme vous pouvez l’imaginer, la douche chaude a une saveur exquise, la bière fraiche aussi.

Nous restons ici, jusqu’au 25 décembre.
Bonnes fêtes de Noël à tous
Rosy et Phil

Dimanche 19 décembre 2010

Comment vas ? C’est la question que me pose Rosy plusieurs fois par jour depuis 3 jours.
Pas tété. J’ai les jambes comme des spaghettis trop cuits, je tousse comme un phoque et ai la tête pleine comme un œuf. Bref j’ai la crève. 2 jours à faire une overdose de sport télé à l’hôtel.
Demain nous sortons d’ici, à vélo ou en bus selon ma condition, direction Purmamarca un peu plus à l’est. Nous avons pris la décision de, pour quelques jours, revenir sur des routes goudronnées et plus fréquentées. Les pistes, sans assurance de trouver de l’eau ni de la nourriture, ce sera pour plus tard.

Rosy en a profité pour approcher les flamants roses et faire quelques photos. Hier il a grêlé des petits pois.

Grosses bises

Ps je ne suis pas contagieux par le net ……

 

Samedi 11 décembre.
Nous quittons San Antonio, après avoir fait une dernière visite à Rosario et sa famille. Nous passons par le viaduc « La Polvorilla ». La reprise est dure, nous montons à 4200m et les pentes nous obligent à pousser les vélos. Ce soir nous camperons à 4300m. Sans rio à disposition la toilette se limitera au strict minimum. Cela ne nous empêchera pas de dormir comme des loirs et d’être émerveillé par la beauté du ciel au coucher de soleil.

Dimanche 12 décembre.
Il nous reste une vingtaine de kilomètres jusqu’à Sey, où nous avons prévu de passer la nuit. Journée sympa pensions-nous. Et bien non, journée de m…. Presque 4 heures pour faire 5 km. Ce n’est pas que cela monte, c’est plein de sable. Il faut pousser, il faut tirer. Dés que la route redevient praticable pour nos vélos, voilà que l’on retombe sur du sable. Rosy rêve de louer une voiture et de me suivre avec. Mais bon il va bien falloir sortir de cette galère.

Nous arrivons à Sey complètement nazes. Un notable du village nous ouvre le « Club », qui doit être une salle communale. Nous y montons la tente et nous y installons. A l’abri du vent, une sieste nous requinque un peu.

Au « resto » du coin, nous apprenons que, lors de notre visite de la fête paroissiale la semaine passée, les gens du village m’on pris pour un « padre » qui ne parlait pas assez bien la langue pour dire la messe en espagnol, et que en latin eux ne l’aurait pas comprise. Cela nous a tous fait bien rire.

Lundi 13 décembre.
Il nous reste 70km jusqu’à Susques. Après la journée d’hier, nous n’osons plus aucun pronostic. C’est avec délice que nous ferons 50km pour nous retrouver dans un petit village, Huancar , pas indiqué sur notre carte.

Lorsque nous demandons où nous pouvons monter la tente, on nous propose de loger dans le dortoir des garçons car il n’est pas occupé.

Nous sommes dans l’école du village. Elle accueille 87 élèves de 5 à 12 ans. Sept profs sur dix viennent de l’extérieur. Certains font jusqu’à 13 heures de voyage allez par semaine, en bus pour venir enseigner. Les enfants commencent à 9 heures par un petit déjeuner. Ils ont classes jusqu’à 14 heures, un repas, et après la classe de l’après-midi, ils ont un gouter. Ceci pour leur assurer une bonne alimentation.

  Nous assistons aux répétitions des spectacles de Noël. Rosy leur enseigne quelques mots de français. On sent chez ces enfants une impressionnante soif d’apprendre.

Mardi 14 décembre.
Après le petit-déjeuner avec les enfants, nous reprenons la route vers Susques. Les paysages sont toujours aussi beaux. A chaque virage, c’est comme les pages d’un livre passionnant que l’on ne peut s’arrêter de lire. Mais ce livre là, n’a pas de fin.

Mercredi 15 décembre.
Susques, après la grande lessive, le blog.
Demain nous continuons vers le nord en suivant la Routa 40. Je pense ne pas avoir de connection pour une dizaines de jours, alors ....

Grosses bises .....et
HoHoHo Joyeux Noël à tous...

Et oui nous sommes toujours ici. Nous partons demain matin pour continuer vers le nord. Nous repasserons à Sey, voir ci-dessous, puis continuerons vers Susques.
Pour quelques jours ... pas d'internet.
Bon avec tout le matos que j'ai chargé aujourd'hui, vous en avez pour un moment.
Salutations à toutes et à tous.
Grosses bises
Phil et Rosy

Mercredi 8 décembre

BOUMMMMM…. Quelle heure c’est?

5 heures du mat… Que se passe t-il ? Nous avons rendez-vous à 6 heures 15, encore une heure à dormir.

5 heures 15, c’est quoi ce vacarme ? On dirait que cela vient par ici.

5 heures 30, des tambours et des kenas « flûtes de pan » précèdent un cortège de plus de 100 personnes passant en silence dans la nuit et dans le froid devant notre fenêtre. On se croirait dans un film. Des jeunes et des moins jeunes en route pour, ce que nous apprendrons plus tard, un pèlerinage de 11 km à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.

6 heures 15, en bon suisses, nous sommes au rendez-vous, à l’heure. Ne voyant rien venir après le ¼ d’heure vaudois, Rosy s’inquiète, frappe chez Mario, étant persuadée qu’ils étaient partis sans nous. C’est un Mario tout surpris qui nous ouvre pour nous rassurer.

7 heures, nous voilà partis pour Sey, 54 km de route en terre battue. Nous arrivons dans un petit village perdu au milieu de nulle part. Je ne reviens pas sur les paysages ...
A peine le temps de boire un café que la fête commence. Les statues de la Vierge sont sorties de l’église avec en tête de procession, les tambours et les kenas. Nous ferons ensuite le tour du village en s’arrêtant 4 ou 5 fois pour prier, accompagnés par les cabris et les chiens qui déguerpissent à chaque explosion de pétards.

Une cérémonie religieuse est célébrée par la Mère Michaella. Nous restons impressionnés par la ferveur de tous les villageois.

Après la partie religieuse, la partie officielle, avec ses discours et les remerciements d’usage de toutes les personnalités présentes.

Puis nous avons droit au cortège des écoles et des sociétés locales. La garderie avec son éducatrice et ses 3 enfants fait une très forte impression. De même que les 2 équipes de foot de ce village de 35 familles. Bon d’accord, 2 équipes de 5 joueurs chacune …

Après avoir partagé le repas communautaire dans un hangar servant de salle de spectacles, nous reprenons la route pour San Antonio.

Il nous faudra toute la soirée pour reprendre pieds. Ce fût pour nous une journée pleine d’émotions et de rencontres merveilleuses. Les images et les sons se bousculent encore dans nos têtes.

Merci la Vie…

À suivre ….

Comme les choses peuvent se répéter. Nous sommes dans le même hôtel qu’il y a 5 ans. Et ceci sans le rechercher. Et devinez quoi, dans la même chambre.

Et comme il y a 5 ans, je dois faire appel à un artisan local pour bricoler quelque chose sur mon vélo. Il y 5 ans c’était une roue qui faisait la banane. Cette année, pas de problème de roue, merci Daniel, c'est mon bricolage de pied de vélo qui n’a pas résister.

Mario, dans sa caverne d’Ali Baba, aura vite fait de me bricoler un nouveau support.

C’est chez lui que nous rencontrons Mère Anastasia et Mère Michaella, 2 religieuses d’ici, qui nous parlent de la fête de l’Immaculée Conception dans le village de Sey sur la route de Susque. Elle nous proposent de les accompagner. Rendez-vous est pris pour 6 heures 15 demain matin.

A suivre …

Samedi 4 décembre.
Départ pour 2 jours de montée et 1 de descente. Objectif San Antonio de los Cobres en passant par le col de l’Abra el Acay. Nous progressons sur une route de terre dans le fond de la vallée Calchaquis. Au risque de me répéter le paysage nous coupe toujours le souffle, l’altitude aussi.

Nous passons devant un abattoir local. Pour les sensibles, en noir et blanc ....

Nous plantons la tente près de ruines au bords d’un rio. Je ne trouve pas le robinet de l’eau chaude, mais la température de l’air plus de 40° fait la différence.

Je suis en train de chauffer de l’eau pour notre souper, quand j’aperçois un cycliste qui n’a rien d’un local. Je l’appelle et l’invite à nous rejoindre. Fuji est japonais et est sur les routes avec son vélo depuis plus de 7 ans. Je lui demande si il sait combien de kilomètres il a fait. 67'000 il me répond. Nous passons le soirée à échanger en anglais, en espagnol et après quelques temps en français.

Dimanche 5 décembre.
Nous prenons congé de Fuji, il descend sur la Poma et nous partons en direction du nord. Nous allons parcourir une vingtaine de km pour 1600 mètres de dénivelée. Ce sera une grosse journée à compter les panneaux kilométrique le long de la route.

Ce jour sera aussi celui de nos premières rencontres avec des lamas et des vigognes. Le condor nous fera sa première visite dans la montée.

Les derniers contours seront parcourus en poussant nos vélos. Je ne vous les ai pas encore présenter nos vélos. Le mien c’est Tira, celui de Rosy c’est Missu, en référence à notre « tandem élastique ». Qui soit dit en passant n’as pas servi jusqu’ici.

En fin d’après-midi, nous passons le col de l’Abra el Acay, sur le panneau 4895m. et sur le GPS 4958m. Bon on ne va pas chipoter pour quelques mètres. C’est un moment magique d’arriver ici. Nous avions repérer cette route lors de notre précédent voyage en Argentine en 2005.
Nous basculons sur l’autre versant et nous camperons un peu plus bas à 4560m.

Lundi 6 décembre.
Ce matin, nous trouvons nos affaires restées à l’extérieur de la tente toutes givrées. Le renard du coin nous fait l’honneur de sa visite. Il passe son chemin sans faire grand cas de ces folos dans leur maison bizarre.

Nous descendons jusqu’à San Antonio, 3700m, où nous restons un ou deux jours pour nous renseigner sur les différentes options pour continuer vers le nord.

A suivre …

Ps. Je vous passe mes commentaires sur les paysages …

Vendredi 3 décembre
La Poma
Altitude 3030 mètres. Et oui et nous allons encore monter ces prochains jours. Donc prudence oblige, nous restons un jour à La Poma. Nous profitions de retourner quelque 12 km en direction de Cachi pour visiter « El puente del Diablo ».
A ce point de la vallée la rivière disparait dans des formations volcaniques pour ressortir plus bas. Il parait qu’il est possible de s’y aventurer, mais ne connaissant pas l’endroit nous nous sommes contenté de l’extérieur.