Nous quittons cet oasis de verdure, de tranquilité, de petites boutiques, de beaux restaurants qu’est San Pedro de Atacama. Direction les Geysers de El Tatio, distance 90km, altitude 4500m.
Quand on se renseignait sur les possibilités de s’approvisionner en eau et en nourriture sur le chemin, les gens nous disaient qu’il fallait être un peu fou pour y aller en vélo. Et bien oui, nous sommes un peu fou. Trois jours de montée, trois jours de galère. Surtout que le 3ème jour, nous avons eu droit à de la pluie et du froid les 3 dernières heures de route. Nous arrivons trempés et frigorifiés au refuge des geysers. L’accueil est aussi glacial que dehors. Pour certain « touristes=petpet » St. Bernard n’est pas venu jusqu’ici. Dommage.
Mais bon, ce matin, mercredi 16, nous nous sommes baladé parmi les geysers en se disant que cela valait la ou les peines.
Vu le temps couvert de ce matin, Rosy négocie avec Edouardo, un chauffeur de bus que nous avions croisé 3 fois ces 3 jours, une place pour nous et nos vélos pour ressortir d’ici. Après 15km, le soleil perce les nuages- Il n’en faut pas plus pour qu’au prochain arrêt, nous déchargions nos bécanes sous le regard étonné des autres passagers.
Et oui, nous sommes de nouveau au milieu de nulle part.
Après quelques kilomètres, paysage oblige, nous montons la tente dans un décor de cinoche. Seul petit problème, il ne nous reste que 2 boîtes de pâté de viande, un paquet de galettes et un fond de dulce de leche. Je présente la boîte et les galettes à la manière « 5 étoiles » à Rosy et c’est là que j’ai failli me faire morde.
Notre dernier jeu … « Enumération des bonnes choses à manger en Suisse ». C’est impressionnant l’imagination que l’on peut avoir avec le ventre qui gargouille. Non mais à part cela nous prenons notre pied.
Cette escapade à El Tatio est à considérer comme amuse gueule de ce qui nous attend pour revenir sur l’Argentine.
Jeudi, 17 février.
Ce matin le grand soleil est de retour. Nous pedzons dans nos sacs de couchage. Il ne nous reste que de la descente jusqu’à San Pedro. Et oui, il faut bien défaire ce que nous avons fait ces 3 jours de montée, logique non. C’est euphoriques que nous nous retrouvons devant une monstre salade et une pizza. Petit capuccino accompagné d’une petite glace avant la GRANDE DOUCHE. Là je vous laisse, je vais faire une sieste bien méritée.
Nous sommes ici pour quelques jours, le temps de « logistiquer » la suite. Nous ne devons pas nous louper car le jour du retour approche gentiment mais sûrement.
A+
Rosy et Phil (le ventre plein)